L’Ancien Grand Serment Royal et Noble des Arbalétriers de Notre-Dame au Sablon célèbre, cette année, le huit-centième anniversaire de son existence.
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| Henri 1er duc de Brabant |
Restaurée, l’antique Gilde perpétue, sous son vocable d’antan, le respect de la tradition et la pratique active du noble art de tir à l’arbalète.
Vous qui assistez aujourd’hui à notre messe solennelle de célébration des Roys de l’arbalète dans différentes disciplines, êtes témoin de la présence perpétuelle de la Gilde en l’église Notre-Dame au Sablon, son antique chapelle corporative. Le vitrail central du chœur porte d’ailleurs ses armoiries, inspirées de celles de Saint-Georges, son premier Saint Protecteur. On apperçoit, en effet, l’écu à la croix de gueules sur fond d’argent.
Tout est maintenant une certaine indépendance vis-à-vis de l’autorité, la Gilde a toujours été placée sous la bienveillance des souverains, princes, dignitaires et en général de toute la noblesse de nos provinces. Elle a aussi constamment bénéficié de leurs appuis.
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| Infante Isabelle Roy de notre Serment |
Après l’indépendance du territoire national, les Rois et Princes du Royaume nous rendirent plusieurs visites dans les différents locaux qu’occupa la Gilde dans la ville.
Sa Majesté le Roi des Belges est par tradition Grand-Maître, tandis que le Prince Héritier porte le titre de Chancelier.
Conscient de l’estime portée à sa personne, Sa Majesté le Roi daigne se faire représenter lors de la messe annuelle de la Gilde.
Le Bourgmestre de Bruxelles porte de droit le titre de Chef-Doyen, tandis que le chanoine du Sablon en est le chapelain.
En ce jour de mai 2013, trente-sept Compagnons forment le noyau assermenté de l’Ancien Grand Serment Royal et Noble des Arbalétriers de Notre-Dame au Sablon. Douze membres adhérents complètent l’effectif, dont la majorité sera à prêter Serment dans le futur.
Qui dit Gilde pense règles de la vie communautaire. Feu notre président Charles DECLERCQ a traduit dans ses écrits, l’idéal de l’arbalétrier au sein de sa Gilde.
En notre époque de matérialisme et d’évolution incontrôlable, l’idéal de L’ancien Grand Serment n’est pas facile à concrétiser.
L’idée première n’a sans doute pas tellement évolué. Nous défendons le renom de notre bonne Ville et l’ordre dans le chef du Roi. Mais surtout par notre serment, nous devenons à notre tour Compagnon arbalétrier, nous engageant à servir la Gilde et non de s’en servir. Le maintien de la réputation de sa Gilde au mieux de ses possibilités est donc le second volet de notre engagement.
En somme, être Compagnon, c’est tenir parole, c’est être le soutien de tous les autres et pour nous, « gilde huit fois centenaire », c’est être le porte-drapeau des arbalétriers de Belgique.
Les arbalétriers de Notre-Dame au Sablon ne peuvent être dissociés de l’ancienne procession dite « Ommegang » du Sablon.
La tradition orale fait remonter à l’an 1348 (il y a six cent soixante-cinq ans) la légende, selon laquelle, Béatrice SOETKENS transporte d’Anvers à Bruxelles, la statue de la Vierge appelée « Onze-Lieve-Vrouw op ‘t Stocksken ».
Cette représentation de la Vierge fut transportée en la chapelle du Sablon, construite dès 1304 par le Grand Serment de l’arbalète, propriétaire jusqu’à la fin de l’Ancien Régime de l’édifice.
Dans une première archive écrite et datée de 1359, la Ville alloue un subside au Grand Serment pour couvrir les frais de la procession et le repas du jour de l’Ommegangck.
La légende à la barque est devenue la marque ancestrale de l’Ancien Grans Serment Royal et Noble des Arbalétriers de Notre-Dame au Sablon.
François Samin
Doyen et Archiviste de la Gilde
(2013, extrait du fascicule de la Grand Messe Solennelle de Consécration des Roys)
